Pourquoi identifier nos messages contraignants ?

Ecrit par Véronique Boussac

Publié le 18 December 2017

Hérités de notre éducation, les messages contraignants sont issus des expressions et injonctions que nous avons entendues fréquemment dans notre enfance « fais pas ta mauviette », « tu peux faire mieux » etc. Ils étaient la condition sine qua non de l’obtention de la reconnaissance et de l’amour de nos parents ou des personnes qui nous ont élevés, qui ont participé à notre éducation.

Ces phrases ont pris la forme de recommandations très fortes, employées pour faire passer un message, comme des « slogans » publicitaires répétés très régulièrement. Ces messages contraignants – aussi appelés drivers – ont façonné  nos actions et attitudes d’enfant pour être « aimables ». Effectivement pour être dignes de l’amour de nos parents, nous nous sommes conformés à leurs « attentes ». Les messages contraignants nous ont aidés à nous construire et continuent à influencer notre façon d’être et notre comportement dans la vie de tous les jours. C’est le psychologue américain Taibi Kahler qui, en s’appuyant sur les principes de l’analyse transactionnelle, a identifié le premier les cinq messages contraignants.

Pour quelles raisons faire le choix de vous en parler aujourd’hui ?

Tous simplement parce que nous portons tous au moins deux messages contraignants qui dirigent notre vie à notre insu et génèrent du stress à certains moments. Je constate les conséquences de nos messages contraignants au cours de l’animation de modules de formation (gestion du temps, affirmation de soi…) : ne pas savoir demander, refuser, déléguer, être exigeant, s’éparpiller…

La première étape est d’identifier et de prendre conscience de son (ou ses) message(s) contraignant(s), puis le principe sera de garder ce qui nous convient dans ce message et de modifier ce qui ne nous convient pas. Nous pouvons donc nous poser deux types de questions :

  • « Qu’est-ce que j’ai envie de conserver dans ce fonctionnement ? En quoi ce fonctionnement est-il positif et efficace pour moi ? »
  • « Qu’est-ce qui me stresse dans mon fonctionnement ? En quoi ce fonctionnement peut-il me desservir ? »Nous verrons que pour contrer un message contraignant, il est important de se donner des permissions et  de les intégrer comme « antidote » face à ces voix off quelquefois trop envahissantes.

Quels sont ces messages contraignants ?

Ces slogans internes nous poussent à agir car une petite voix off nous dit : « Pour être aimable, quelqu’un de bien, il faut que je sois… »

Le « sois parfait » est perfectionniste, exigeant, et peut se noyer dans les détails. Faire une erreur équivaut à risquer des conséquences catastrophiques selon lui. Ce message est hérité de discours du type: “Tu peux mieux faire” Antidote : « J’ai le droit à l’erreur »

Le « fais plaisir » veut être aimé, apprécié et craint de décevoir ; pour cela, il recherche l’approbation, ne sait pas dire non. Il va, à cause de cela, se laisser envahir par les autres. Ce schéma s’est construit en entendant des phrases du type : « Fais plaisir à ta mère », « tu me fais de la peine », « sois gentil ». Antitode : « Je peux être à mon écoute et respecter mes besoins »

Le « sois fort »  pense qu’il doit se débrouiller seul et masque ses sentiments car montrer des émotions équivaut à se montrer faible. C’est en entendant des phrases du style : « Il faut être courageux », « ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts », « on ne va pas se plaindre, il y a bien plus malheureux » qu’il a développé ce message contraignant.
Antitode : «Je peux demander de l’aide »

Le « dépêche-toi » se montre souvent agité et impatient ; il s’ennuie facilement et préfère la rapidité à la qualité. Il s’est développé en entendant des phrases telles que : « Dépêche-toi » « arrête de traîner », « tu es trop lent ». Antitode : « J’ai le droit de prendre mon temps »

Le « fais des efforts » pense que toute réussite passe par des  tâches pénibles, difficiles. Il se retrouve donc souvent à compliquer les choses. C’est en entendant des discours comme : « Donne-toi un peu de mal », « on n’a rien sans rien », qu’on développe un « fais des efforts ». Antitode : «Mes réussites ont aussi de la valeur même si je n’en ai pas bavé »

Avez vous identifié vos messages contraignants ? Vous reconnaissez-vous dans ces définitions ?

Je vous propose de nous consulter pour en savoir plus, nous vous orienterons vers une formation qui vous permettra de vous affranchir de vos drivers trop envahissants.